La SEC abandonne les charges contre les dirigeants de Ripple
Dans un revirement de situation inattendu, la Securities and Exchange Commission des États-Unis présente un abandon volontaire des charges contre le PDG de Ripple, Brad Garlinghouse, et le président exécutif, Chris Larsen, qui étaient accusés d'avoir enfreint les lois sur les valeurs mobilières avec les ventes de tokens XRP. Le procès sous-jacent contre Ripple, néanmoins, reste en cours.
Jeudi, la SEC a volontairement abandonné ses charges contre le PDG de Ripple, Brad Garlinghouse, et le président exécutif, Chris Larsen, les accusant initialement d’avoir enfreint les lois sur les valeurs mobilières par le biais de ventes du jeton XRP. Cette décision est perçue par Ripple et la communauté crypto plus large comme une « capitulation stupéfiante » et est décrite comme « une reddition de la SEC ».
La défense de Ripple dans cette bataille juridique a attiré l’attention et le soutien d’entités importantes de l’industrie de la crypto, comme l’exchange américain Coinbase. Beaucoup voient cette affaire comme un pivot, qui pourrait potentiellement façonner l’avenir de la régulation des cryptomonnaies aux États-Unis. Suite à la nouvelle de l’abandon, le prix du jeton XRP a connu une augmentation d’environ 6,5%.
Les charges initiales contre Ripple et ses dirigeants ont été portées à la fin de 2020. Ils étaient accusés d’avoir offert et distribué le jeton XRP en violation des réglementations sur les valeurs mobilières. Cependant, en juillet, un juge fédéral a donné raison à Ripple, clarifiant que le XRP « n’est pas nécessairement une valeur mobilière en soi ». Cette affirmation signifiait que les ventes de jetons XRP de Ripple n’étaient pas des transactions de valeurs mobilières sur les exchanges.
Bien que la SEC ait abandonné les charges individuelles, son cas plus large contre Ripple persiste, avec un verdict attendu au printemps prochain. Le jugement de juillet a conclu que les ventes de XRP à des investisseurs institutionnels constituaient des offres de valeurs mobilières non enregistrées, ce qui implique que les défis juridiques de Ripple sont loin d’être terminés. Cependant, ces développements sont perçus comme des signes optimistes pour le secteur de la crypto.
Le président exécutif de Ripple, Chris Larsen, a exprimé sa frustration face à l’approche de la SEC, déclarant :
« C’est une tragédie que nous ayons été forcés de nous défendre contre une attaque mal avisée qui était défectueuse dès le départ. »
Son sentiment souligne la tension continue entre Ripple et la SEC.
Alors que les récents abandon de charges marquent des victoires significatives pour Ripple, le paysage global de la régulation des crypto-monnaies aux États-Unis reste incertain. La SEC est actuellement engagée dans des litiges contre d’autres acteurs majeurs de l’industrie de la crypto, dont Coinbase, Binance et Tron, ce qui souligne encore les défis réglementaires auxquels fait face l’industrie de la crypto.